L’ action Axiologique-Entreprendre le changement avec B1-AKT

Cette interview du journaliste Stéphane Aubouard met en lumière des concepts innovants — Transition Design, approches Holonomiques, Action Ecosystémique, Hybridation culturelle, ou Win3 — à utiliser par les entrepreneurs, les politiques et tous les porteurs de projets œuvrant en faveur d’une transition, d’une évolution du monde.


« Nous défendons un entrepreneuriat politique, engagé et citoyen »


Pour Laura Petrache et Yannick Le Guern, co-fondateurs de la société de conseil en stratégie, communication et pilotage de projets de transition B1-AKT, la crise du Covid19 ne fait que révéler le besoin pressant de notre société ultra-moderne de retrouver du sens et du lien dans le monde du travail tout autant que dans la société en cette période de transformation.

Pour ce faire, les entrepreneurs commencent à changer résolument leur mode de penser basé sur le profit à la faveur de notions de partage et d’échanges de savoirs et de valeurs. Cela passe notamment par une relation ouverte à l’autre et l’ailleurs, par la mise en œuvre de l’action axiologique.

Pour ce couple symbole de la rencontre des mondes, une révolution culturelle au sein de l’entrepreneuriat est la condition sine qua non pour produire les biens, les services et les liens utiles à l’émergence du « monde d’après ». Un monde plus solidaire, plus démocratique, socialement plus heureux. Bref un monde où la confiance l’emporte sur la peur.

Cette interview met en lumière des concepts innovants Transition Design, approches Holonomiques, Action Ecosystémique, Hybridation culturelle, ou Win3 — à utiliser par les entrepreneurs, les politiques et tout porteur de projet œuvrant en faveur d’une transition, d’une évolution du monde.

Interview réalisée le 03/03/2020 par Stéphane Aubouard : Grand Reporter- Journaliste Spécialiste de la Corne de l’Afrique et des Pays du Golfe-Fondateur du projet media “Le Tout-Monde”.


Pour les entrepreneurs quelles sont les conséquences de cette crise du covid ?

Yannick Le Guern – Même si tous les projets sont au ralenti, les entrepreneurs que nous suivons préparent l’avenir et trouvent de nouvelles solutions. En dépit des difficultés, c’est un moment propice à la transformation.

La crise du Covid19 nous pousse à nous poser les bonnes questions, en premier lieu desquelles : comment changer notre monde ? Une question qui interroge l’individu dans son intime comme dans son rapport au collectif.

Ce qui nous amène à une autre question liée au déconfinement qui se profile : voulons nous revenir au « monde d’avant » ou proposer un présent et un futur plus humain aux générations à venir ?


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Dans l’écosystème entrepreneurial, cette interrogation se pose inévitablement et les créateurs dont nous aidons à mettre en oeuvre les projets, voient ainsi surgir la nécessité de coopération. La crise sanitaire du COVID 19, affectant aussi la survie économique des entreprises, nous révèle plus que jamais une vérité importante : on ne peut pas agir ni survivre seul dans son coin.

Cette tendance est d’ailleurs observable au niveau politique avec des grande puissances qui, isolées, se sentent démunies. Elles-mêmes sont dépendantes d’autres pays dans lesquelles leurs besoins premiers en terme de production industrielle — tout autant que de masques chirurgicaux — ont été délocalisées, au bout du monde.

Pour l’ensemble des pays, et pas seulement la France, il sera urgent de repenser le modèle de production industrielle national, d’action politique et entrepreneurial, en développant notamment :

  • quasi-autonomie de production nationale dans les secteurs essentiels, production et distribution locale,
  • intégration des 3 piliers du développement durable,
  • pilotage de projets territoriaux et transformation avec les parties prenantes locales
  • connexion et coopération entre projets nationaux et internationaux
  • pensée transversale et holistique pour toute action prenant en compte ses dimensions politique, sociétale, sociale, économique, durable,… de manière simultanée.


Un théorème se dégage d’ores et déjà de cette réalité nouvelle et que les entrepreneurs comme les politiques doivent comprendre : plus on est interdépendant au niveau international, plus il faut créer de la coopération en général.


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Depuis le début de la crise, il y a eu beaucoup d’exemples, au niveau individuel, d’actes solidaires : on fait de nouveau attention aux anciens, aux voisins, aux personnes les plus fragiles de nos sociétés, des actions solidaires citoyennes se sont mises en place.

Le modèle de l’entreprise doit être repensé à l’aune de la solidarité et de la coopération. Cela passe par une réflexion de la finalité même de l’entreprise qui doit faire Société (contribuer à l’évolution de la Société civile).

C’est une réflexion collective que nous devons avoir sur nos activités productives ou non :

« En quoi l’ensemble de nos activités, individuelles et collectives sont bonnes et utiles pour les autres et le monde ? »


Observe-t-on des tendances allant dans le sens de la coopération dans le cadre des entreprises ?

Laura Petrache – Cette philosophie du lien, de la responsabilité, et de la proximité en entreprise comme au niveau social n’est pas tout à fait nouvelle.

Depuis près de vingt ans, nous vivons une ère disruptive : changement climatique, restructurations brutales au sein des entreprises, crises financières, crises migratoires, crises politiques, crises sécuritaires, sanitaires, gaspillage des ressources, terrorismes, incendies géants, tsunamis… le coronavirus n’étant qu’une marche supplémentaire dans cette ère de tremblement.


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Pour ce dernier événement la seule chose qui diffère c’est peut-être le « us » (nous en anglais) niché dans le mot virus qui nous enjoint à co-construire un avenir meilleur ! Ceci dit, c’est aussi dans ces moments de crises profondes que de nouvelles aspirations émergent: à côté des replis identitaires, un humanisme plus conscient, plus abouti apparaît.

Dans le domaine entrepreneurial, ces crises plurielles, malgré les malheurs qu’elles engendrent, favorisent souvent la réflexion et de nouvelles tentatives de faire société. Chez B1-AKT, c’est cet esprit d’évolution, que nous défendons et tentons de faire émerger à la faveur d’une observation simple.

Depuis les années 2000, et même déjà un peu avant, nous vivons dans un monde connecté et internationalisé dont internet a confirmé et pour ainsi dire matérialisé la tendance. La pensée et l’action écosystémique, (NDLA : en terme de systémique, de réseaux neuronaux, d’écosystème et d’écologie des populations)que nous avons développéeest son corolaire nécessaire : l’interconnection créé l’interrelation, c’est-à-dire l’échange et la nécessité d’une coopération.


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Cette pensée et action « écosystémique » est un point de départ qui permet, sur le modèle neuronal, de créer des liens, de la coopération et de l’apprentissage collectif. Cela correspond aux besoins générés par l’émergence des réseaux sociaux net et l’importance qu’ils ont aujourd’hui tant sur le plan individuel que collectif et donc entrepreneurial.

Avec cette méthode, un peu partout dans le monde, nous avons accompagné et aidé au développement de projets entrepreneuriaux, que ce soit en Allemagne, aux États-Unis, en Angleterre, en France, en Inde et ailleurs.

Et pour ce faire, nous avons mis au point des stratégies de développement pérennes basées sur la connexion des individus, des projets et des mondes, en créant des liens, des ponts, des relations.


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Sur quelles observations et expériences vous êtes-vous basés pour construire et nourrir votre modèle ?


Yannick Le Guern – Dès 2003, nous avions mis en place des systèmes de formation à l’entreprenariat pour la chambre de commerce et d’industrie de Paris (incubateur, et école d’entreprenariat). J’avais introduit à l’époque les notions d’entrepreneuriat social, éthique et solidaire.

On voyait bien que les nouvelles générations, notamment les générations dite Y et suivantes avaient déjà de nouvelles aspirations : trouver du sens à leur travail et se réaliser. Ils ont d’abord hérité du côté tribu, issu de la période post puis hyper-moderne théorisée par Lipovetsky puis du mode hyper-individualiste de l’ultralibéralisme.

Mais depuis quelques années, ce tout individuel ou identitaire a atteint ses limites et se tourne vers des aspirations qui dépassent l’individu : les porteurs de projets, associatifs, culturels ou entrepreneuriaux veulent du dépassement, ils cherchent à s’appuyer sur des valeurs, être utiles, se connecter au monde et le préserver, à transformer notre société en cherchant un impact positif à leurs projets, à leurs actions.

Cela est essentiellement lié au fait que les valeurs traditionnelles se sont affaiblies (famille, nation, religion, politique, laïcité, république…) et qu’il n’y a pas eu de nouvelles valeurs collectives transcendantes.

Aujourd’hui, les nouvelles générations veulent — et on le voit notamment avec un investissement de plus en plus affirmé dans le développement durable — une réalisation individuelle et collective tout ensemble.

Le bonheur individuel et collectif ne peuvent se construire que de manière concomitantes. Nous entrons dans l’ère d’une renaissance et d’un nouvel humanisme, dans lequel l’individu peut se réaliser tout en contribuant à réaliser une construction collective. Il devient la pierre d’un édifice commun.


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Laura Petrache – J’ajouterais que La Génération Y qui a dépassé ou atteint les 40 ans et les suivantes, est fortement engagée — plus ou moins consciemment — dans ce chemin-là. On retrouve d’ailleurs ce terme de « conscience » dans les nouvelles théories et pratiques de l’action collective et de la transition — avec le Transition Design (méthode de pilotage des transformations sociétales) et du Transition Consciousness (transition consciente, théorie dans laquelle les individus s’interrogent sur le côté conscient voir spirituel de leur place et action dans le monde avec un travail sur eux-mêmes).

Ces personnes, suite à des licenciements, crises de quarantaine, aspiration à la réalisation, ou profils atypique se lancent dans les projets et sont des entrepreneurs d’un genre nouveau, plus respectueux, plus créatifs, plus cultivés, et ne sont pas dans une recherche du seul profit à tout crin. La pensée, les valeurs, les aspirations, la volonté d’œuvrer pour un bien commun se répandent.

Opportunité pour renforcer la tendance : le salariat tel que nous le connaissions, va disparaitre (nous vous dirons pourquoi dans un prochain article) et le monde du travail à la faveur des avancées technologiques être profondément bouleversé.

Cela est dû aussi à un changement culturel profond. Nous sommes passés d’une société basée sur une économie de la rareté et de la lutte pour les éléments rares (main d’œuvre, minerais, richesses) — à une société de l’abondance où se qui prime, informations et lien pourrait nous faire entrer dans des modes de coopération, de don et contre don apaisé. Bref de sortir de la violence, de la lutte et de la haine.

Malheureusement, et c’est le chemin qui est emprunté actuellement, les transformations nécessaires se feront dans le chaos, la violence et la crise, soit, nous devons dès aujourd’hui changer notre rapport au travail, aux autres, au monde et penser les bases d’un nouveau projet politique — au sens de commun, citoyen et démocratique, d’une transition évolutionnaire.


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Reste que cette crise du coronavirus risque surtout d’avantager les plus riches ? Et de créer de nouveau des disparités sociales importantes en réimposant cette logique de rareté très néfaste pour créer du lien et de la confiance ?


Yannick Le Guern – Il est vrai que l’esprit du capitalisme traditionnel qui pousse à revenir au plus vite au modèle ancien uniquement basé sur la notion de profit n’aide pas. C’est, à mon sens, une erreur majeure et les petits entrepreneurs seront et sont déjà les premiers à souffrir de cette situation

Les paquebots de l’économie vont très certainement rester à flot par le biais des aides d’états, prêts,… mais on observe que leurs modèles sont en train d’imploser quadruplement :

  • d’un point de vue humain — remise en cause de leur organisation et management déshumanisant, déresponsabilisation, souffrance au travail, risques psycho-sociaux,
  • d’un point de vue durable — externalités négatives et non-respect des impératifs de développement durable,
  • d’un point de vue économique — non pérennité de leurs modèles économiques (court terme privilégié) et de la répartition des profits aux seuls actionnaires, modèles basés sur une croissance éternels
  • d’un point de vue de la non adaptabilité — une entropie forte au changement, une incapacité à créer de la pensée et de l’action et de l’organisation disruptive, face à un monde dans lequel innovation agilité souplesse et anticipation prévalent.


Bref ces paquebots vont s’échouer et il vaudrait mieux penser, d’ores et déjà, à leur démantèlement, nationalisation quand c’est nécessaire, et reconfiguration en structures plus souples plus qu’au sauvetage de leurs modèles néfastes, destructeurs et dépassés.

A moyen terme en revanche, les petites et moyennes entreprises, auront l’agilité et la capacité de se réinventer. Elles vont s’en sortir, car c’est le rapport au travail en soi que ces entreprises ont réussi à questionner. Les créateurs ont tout intérêt à prendre en considération ces nouvelles aspirations humaines, loin du travail aliénant et du profit seul.

Aujourd’hui il s’agit de bâtir une société non pas au service de l’État et des entreprises mais à l’inverse une société où les outils publics et privés se mettent au service des femmes et des hommes qui la composent et qui la font. Autrement dit, respect des individus, de la planète et projet commun de société sont les bases de ce monde en devenir auquel l’entreprise mais également le politique devra nécessairement s’adapter en prenant en compte et en accompagnant ce désir commun


Il s’agit donc d’une bataille des valeurs et des imaginaires ?


Yannick Le Guern – Oui. Et l’imaginaire passe par le politique. Nous défendons corps et âme cette idée d’un entrepreneuriat politique, engagé et citoyen, public et privé. Nous nous définissons comme entrepreneurs humanistes, c’est à dire des femmes et des hommes conscients du monde dans lequel ils vivent et attentifs aux autres dans leur diversité comme dans ce qui nous est commun avec la volonté farouche d’agir et de contribuer à faire évoluer notre monde.

Les questions qui doivent nous porter sont les suivantes : que devons-nous produire d’utile à la société en biens ou en services ? Comment devons-nous le produire ? Dans quelles conditions pour que tout le monde s’épanouisse etc. Nous pourrions résumer notre action par la devise « Entreprendre avec conscience, et conscience d’entreprendre. »


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Nous parlons ici de construire des Eutopies concrètes, c’est à dire des lieux de bonheur potentiels et collectifs.

Or ces eutopies collectives ne peuvent passer que par la notion de liberté corrélée à celle de responsabilité. L’explosion inévitable des superstructures pyramidales aboutissant à des structures plus innovantes fédératrices et responsabilisantes est en ce sens une chance à saisir. On retrouve cette idée chez une part croissante des nouveaux entrepreneurs actuels.

Laura Petrache – Par ailleurs, l’émergence de citoyens transnationaux, hybrides culturels, favorisés par la culture numérique induit une mutation des individus et de nos sociétés. L’hybridation, est cette capacité à nous transformer, à transmuter, à évoluer en intégrant l’autre ou d’autres systèmes de pensée dans nos référentiels. Pour ce faire, cela demande une capacité régulière de remise en cause. Le dialogue interculturel est devenu inévitable, et pour notre part, nous pensons qu’il s’agit là d’une très bonne chose.

Tout ceci montre le désir émergent de rencontre et d’apprentissage en commun. Dans le monde de l’entreprise cela se traduit par des partages de savoirs dans des projets communs qu’on retrouve dans les théories et pratiques du Knowledge management (Management de la connaissance), de l’Organisational Learning (apprentissage organisationel ou organisation apprenante) ou du pilotage de projets de transformations.

Les entrepreneurs connectés entre eux ont intérêt désormais à créer du dialogue et partager leurs savoirs. Chacun apprend et on apprend ensemble. C’est ce que nous avons baptisé le Win Cube ou Win-Win-Win : Dans les relations entrepreneuriales, les négociations ou la vie citoyenne, quoi que nous fassions nous devons tous gagner quelque chose de manière individuelle, sans désagrément pour les autres, et nous devons gagner ensemble quelque chose, une relation plus forte, une confiance accrue qui permet d’envisager d’autres actions pérennes.

Tout cela pour dire que les projets qui fonctionnent sont les fruits d’échange, d’apprentissage, d’expérience et de relation pérenne de coopération.


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Comment s’y prend on concrètement ?


Laura Petrache – Il existe des méthodes qu’on ne connaît guère en France et en Europe. Je veux parler de « Social Design », de « Transition Design » ou des approches «Holonomiques » où quel que soit le sujet traité, la politique publique ou le projet lancé, on raisonne en termede globalité, de complexité, de liens, d’interconnection et d’interrelation produits par les actions menées en pensant leur mise en œuvre, leur écosystème et l’implication de leurs parties prenantes, l’impact sur les territoires et les populations, le bien-être collectif créé.


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Yannick Le Guern – B1-AKT promeut cette méthode de pilotage des transitions complexes depuis de nombreuses années. Elle repose sur ce que nous appelons « l’action axiologique », c’est à dire l’action d’entreprendre basée sur une éthique et des valeurs. Dit simplement, « on ne fait pas n’importe quoi, n’importe comment », il faut qu’il y ait du sens à ce qu’on fait, et que ce sens soit un lien, un partage avec l’autre ou les autres une volonté de faire des choses pour plus grand que soi, pour le monde.

Sens et valeurs sont propices au partage, à l’intelligence collective, à l’innovation et aux projets. C’est ce que nous transmettons d’ailleurs dans les grandes écoles de management et d’ingénieur, dans lesquelles nous intervenons, ce qui permet de rendre la génération actuelle et à venir plus consciente des transformations à apporter et des comportements éthiques à adopter.

« Quand imagination et valeurs se mêlent, le monde change ».

Laura Petrache – C’est d’ailleurs une tendance actuelle, dans beaucoup de pays du monde, développés ou non, tous ne sont pas travaillés par la tentation identitaire ou le repli sur soi. Il existe aussi beaucoup de « game changers » dont la devise bien connue « better futures for next generations » est le moteur.

Ils travaillent notamment dans les domaines d’activité qui recoupent souvent les préoccupations du monde contemporain : énergies nouvelles et renouvelables, développement durable, commerce équitable, agriculture responsable, éducation, lutte contre la pauvreté, entrepreneuriat solidaire ou responsable, etc. Ils ont aussi pour caractéristique de ne pas avoir des moyens financiers pléthoriques.


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Mais pour entreprendre il faut de l’argent, non ?


Ceci est un point crucial sur lequel nous voudrions nous arrêter : il est possible pour un entrepreneur de créer une activité dont l’impact social soit positif, et de démarrer à zéro coût : nous faisons prendre conscience aux gens qui ont des idées, des envies, des projets, que l’argent n’est qu’un outil parmi d’autres, nécessaires certes, mais pas primordial pour se lancer.


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Yannick Le Guern – Le don contre don, les affinité électives — chères à Goethe-, l’échange de compétences, d’expérience et d’idées, sont de formidables atouts permettant de structurer et lancer un projet qui une fois solidifié rencontrera beaucoup plus facilement les ressources financières au moment idoine.

Il n’est pas indécent d’affirmer même que le manque de ressource financière, oblige souvent à plus de créativité, d’innovation et à créer plus de liens avec l’environnement.

Laura Petrache – Chez B1-AKT par exemple, nous avons réussi à toucher 460 millions de personnes sur les réseaux sociaux sur un projet consistant à démonter l’impact positif de l’immigration dans le monde. Avec ce projet nommé « no walls but bridges » nous avons embarqué l’école des ponts et chaussées de Paris et ses jeunes leaders ainsi que de nombreux partenaires européens. Nous n’avions aucun budget, mais la finalité du projet, le ciblage et la rencontre des bonnes personnes au bon moment a permis de mener une campagne d’information et de mise en relation extraordinaire qui a permis d’agir politiquement au niveau européen pour démontrer l’impact humain, économique et social positif de dispositifs d’intégration pérenne des migrants.

Cet exemple parmi d’autres résume au fond tout le sens de notre démarche : l’entreprise ne peut avoir pour finalité le seul profit, ou alors s’il s’agit de profit, que ce profit élève l’humanité.




Entretien réalisé par Stéphane Aubouard/Grand Reporter- Journaliste Spécialiste de la Corne de l’Afrique et des Pays du Golfe-Fondateur du projet média “Le Tout-Monde”.




B1-AKTCréateurs de dialogue, Acteurs de transformation, Maîtres d’œuvre d’un monde meilleur, Accompagnateurs des projets transnationaux à impact sociétal et des Global Sustainable Leaders, Pilotes de la Transition.

Nous vous accompagnons dans la création et la mise en œuvre de stratégies globales et de communication qui permettent l’engagement des salariés et l’adhésion des clients autour des valeurs de l’entreprise. Nous intervenons en assistance à maîtrise d’ouvrage et maîtrise d’oeuvre de vos projets.

A travers des Laboratoires d’innovation et de créativité, basés sur des méthodologies de Design Thinking, de Transition Design et des approches Holonomics, nous produisons des solutions stratégiques et agiles, impactantes, évolutives et réalisables pour créer des modèles de développement pérennes.


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Laura Iuliana PETRACHE Co-Founder B1-AKT Leading Sustainable Strategies & Paragon Communication Published • 16 articles #changemindset#socialdesign#transitiondesign#systemicthinking#sustainableinnovation#complexitymanagement#coleadership#actionaxiologique#actionecosystemique#transition#transformation#holonomicshift#betterfutures#gamechangers#cooperation#knowledgemanagement#project#entrepreneurship

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